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Photo du rédacteurFlorence Waldmeyer

Les produits laitiers N°1

l'ostéoporose - si tu veux tout savoir à ce sujet


En tant que fille d'agriculteur producteur de lait, j'ai grandi et vécu au cœur de cette industrie. Mon quotidien était imprégné des rythmes de la ferme, des saisons de traite et de la passion pour la production laitière. Cette expérience m'a offert une perspective unique sur la qualité des produits laitiers, les pratiques agricoles et leur impact sur la santé.

Cependant, malgré mes racines profondes dans l'industrie laitière, j'ai ressenti le besoin d'explorer d'autres horizons en matière de nutrition et de santé. J'ai entrepris des recherches approfondies pour comprendre les différents aspects du pourquoi je consommais du lait, pour ma santé, par ma culture, ces bienfaits ? Et c'est là que mon monde s'est un peu écroulé...


Nous vivons depuis environ une soixantaine d’années sous l'intoxication des produits laitiers, principalement les laitages de vache sous toutes leurs formes. Les lobbies du lait sont puissants, et même les autorités sont aveuglées par ce "produit miracle". Pendant six décennies, ils ont cherché à nous faire consommer une quantité astronomique de produits laitiers en nous faisant croire qu'ils sont essentiels à la vie et à notre bonne santé, s'appuyant entre autres sur des études financées par ces mêmes lobbies. Voici l'un des plus purs excès de la mondialisation, consistant à formater le peuple avec des allégations santé le plus souvent faussées.


Il n’y a aucune preuve pour soutenir que le lait animal est la meilleure source de calcium. L'assimilation du calcium laitier animal par notre organisme atteint un taux record de 30 à 35%. L'assimilation du calcium végétal est nettement supérieure, pouvant atteindre le double, pouvant atteindre 70% pour les végétaux fortement consommés frais ou cuits à la vapeur douce. C’est le calcium le plus biodisponible. On peut parfaitement consommer du calcium sans trop de produits laitiers avec des sardines fraîches, des amandes, du persil frais, des olives vertes, des crevettes, des noix et noisettes, des pissenlits, du cresson, des figues sèches, du jaune d’œuf…


Pour que des choses changent en termes de santé publique, cela peut parfois prendre plusieurs décennies, mais il faut garder à l'esprit l'importance et l'impact de la nutrition sur notre santé. Comme le dit si bien le titre du livre du Dr. Seignalet "L’alimentation ou la troisième médecine", elle devrait même trôner sur la première place du podium afin de maximiser nos chances de vivre en bonne santé et de prévenir certaines maladies.


Pour commencer une petite note d'histoire...



Le lait est volontiers présenté par l'industrie, les nutritionnistes "laitiers" et les autorités sanitaires comme un aliment essentiel, une sorte d'idéal. Cependant, les laitages sont apparus tardivement dans l'alimentation humaine, et notre adaptation à ces nouveaux venus dans notre assiette n'est pas parfaite.

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le lait n'était guère populaire, considéré comme trop dangereux pour être bu tel quel, surtout par les jeunes enfants. C'est au XXe siècle, avec le développement de la consommation de viande et l'essor de la réfrigération, que les laitages ont fait leur apparition dans les foyers.

Parallèlement, un marché considérable s'est ouvert, celui des enfants, en particulier celui de la petite enfance. Les industriels ont habilement promu le lait comme aliment de l'enfance, notamment après la Première Guerre mondiale, où la demande gouvernementale pour les produits laitiers en conserve a explosé.

Mais derrière cette promotion massive du lait se cache une réalité moins reluisante. Les études financées par l'industrie laitière sont souvent biaisées, et les bénéfices supposés des laitages pour renforcer l'immunité, prévenir l'ostéoporose ou d'autres maladies ne résistent pas à l'analyse.

De plus, l'industrie laitière a réussi à s'introduire dans le monde médical, en établissant des liens étroits avec des médecins, des chercheurs et des organismes publics. Ces "Envahisseurs" ont contribué à perpétuer le mythe du lait comme aliment essentiel, en dépit des preuves contraires.

Il est temps de remettre en question le rôle du lait dans notre alimentation et de prendre des décisions éclairées pour notre santé. Nous devons nous tourner vers des sources alternatives de calcium et remettre en question les dogmes établis par l'industrie laitière. Seule une approche critique de notre alimentation nous permettra de vivre en meilleure santé et de prévenir les maladies chroniques.


Les produits laitiers et la santé osseuse

Le mécanisme du calcium : Lorsque le corps reçoit une quantité excessive de calcium sur une longue période, il peut perdre sa capacité à réguler efficacement son métabolisme. Normalement, l'organisme utilise la forme active de la vitamine D, le calcitriol, pour contrôler la quantité de calcium absorbée à partir des aliments et celle éliminée. Lorsque l'apport alimentaire en calcium est faible, le calcitriol aide à retenir le calcium et réduit son élimination. En revanche, lorsque l'apport en calcium est élevé, le corps ne retient qu'une partie de celui-ci et élimine l'excès. C'est pourquoi dans les régions où l'apport en calcium est faible, les populations parviennent à maintenir un niveau suffisant de calcium pour protéger leur santé osseuse. Par ailleurs, les personnes qui consomment beaucoup de calcium ne développent pas nécessairement une densité osseuse excessivement élevée. Il est important de comprendre que le corps peut perdre le contrôle d'un mécanisme délicat en cas d'abus, un phénomène bien connu en biologie. Un apport excessif de calcium provenant des produits laitiers peut épuiser la capacité de l'os à se renouveler au fil des décennies.


L'intimité de l'os

Contrairement à une idée reçue, l'os est un organe dynamique qui se régénère en permanence : du vieil os est périodiquement détruit et éliminé tandis que du nouveau matériau osseux est fabriqué sur le même site. Ce processus, appelé remodelage, assure que le squelette d'un adulte soit complètement régénéré tous les 10 ans environ. Le but du remodelage est d'éviter l'accumulation de matériau osseux trop ancien dans le squelette. La résorption du tissu osseux est effectuée par des cellules spécialisées appelées ostéoclastes, tandis que la formation d'os neuf est assurée par des cellules appelées ostéoblastes. Ces deux types de cellules travaillent en collaboration au sein d'une structure temporaire appelée unité multicellulaire basique (BMU). Chaque année, des millions de BMU fonctionnent pour renouveler l'os, creusant des tunnels où les ostéoclastes éliminent le tissu osseux ancien, puis laissant la place aux ostéoblastes pour construire de nouveaux tissus osseux. Cependant, la durée de vie des ostéoblastes et des ostéoclastes est limitée, et pour maintenir un remodelage osseux efficace, de nouvelles cellules doivent être constamment fournies.


L'ostéoporose : Une maladie du remodelage osseux

Le remodelage osseux, processus vital dans lequel l'os ancien est remplacé par de l'os neuf, doit être régulé tout au long de la vie pour éviter le développement de l'ostéoporose. Il existe deux types d'ostéoporose : le type 1, survenant après 50 ans, et le type 2, lié à l'âge, qui se manifeste plus tard. Ce dernier est le principal responsable des fractures du col du fémur, avec des conséquences graves pour la santé. Les deux types d'ostéoporose sont associés à un dérèglement du processus de remodelage osseux. Dans l'ostéoporose post-ménopausique, le remodelage osseux est considérablement accéléré, avec un recrutement excessif d'ostéoblastes et d'ostéoclastes, conduisant à un déséquilibre en faveur de la résorption osseuse. Dans l'ostéoporose liée à l'âge, le remodelage osseux n'est pas augmenté, mais il y a une insuffisance d'ostéoblastes pour former de l'os neuf. Les cellules souches mésenchymateuses (MSC), responsables de la production des ostéoblastes, voient leur capacité de renouvellement diminuer avec l'âge, contribuant ainsi à l'ostéoporose de type 2.


Une stratégie pour préserver la santé osseuse : épargner les ostéoblastes

Les hormones féminines jouent un rôle crucial dans la préservation du capital osseux jusqu'à la ménopause en ralentissant le remodelage osseux. Elles limitent la synthèse des ostéoblastes et prolongent leur durée de vie, contribuant ainsi à préserver les réserves d'ostéoblastes. Cependant, cette protection est perdue après la ménopause, où la diminution des hormones stimule un remodelage osseux excessif. Il est donc essentiel de ralentir ce processus de remodelage afin de préserver la santé osseuse.


Effets de la consommation élevée de calcium laitier

Les produits laitiers contiennent des protéines et du calcium qui stimulent la prolifération des ostéoblastes et le remodelage osseux. De plus, ils renferment des hormones féminines naturelles et des graisses saturées qui peuvent également influencer le métabolisme osseux. Cependant, une consommation excessive de produits laitiers peut entraîner un stress excessif sur les ostéoblastes et les cellules souches qui les produisent, ce qui peut compromettre la santé osseuse à long terme. En outre, les effets des hormones féminines contenues dans les produits laitiers peuvent varier selon le cycle menstruel, et une exposition prolongée à ces hormones peut avoir des effets néfastes sur le remodelage osseux, en particulier après la ménopause.


En conclusion, bien que les produits laitiers puissent fournir certains nutriments bénéfiques pour la santé osseuse, une consommation excessive peut avoir des effets néfastes à long terme en compromettant le mécanisme de remodelage osseux et en augmentant le risque de développer des maladies osseuses telles que l'ostéoporose. Il est donc important de maintenir un équilibre dans l'alimentation et de consulter un professionnel de la santé pour des conseils personnalisés en matière de nutrition et de santé osseuse.





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